Sortie du mardi 2 avril 2024
mpila
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Grand Beau, peu de vent, il se lèvera une fois notre balade terminée
Conditions d'accès/altitude du parking : sec et impeccable 1530
Altitude de chaussage/déchaussage : 1530 / 1530
Conditions pour le ski : peu de neige jusqu'à 1900 m, du coup on passe par les pistes plutôt que la vallée blanche. plus haut de grosses accumulations dues au fort vent du sud. sinon belle neige poudreuse encore fraiche en versant bord.
Conditions nivo et activité avalancheuse : Grosses accumulations en versant nord en altitude. Quelques plaques sont partis sur les pentes nord. Attention aux pentes près des crêtes.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Itinéraire suivi : Pistes jusqu'en haut, puis crêtes jusqu'au sommet de Montségu. Descente par la vallée Blanche, remontée en traversée jusqu'aux pistes pour descendre jusqu'en bas en ski
Horaires : 9h 13h
Après la réussite de notre randonnée à ski hier, nous remettons ça aujourd'hui avec l'espoir de retrouver une si bonne neige malgré la douceur ambiante et le soleil d'avril toujours plus fort en avançant dans la saison. Nous voilà partis, la même équipe, pour le Montségu, un relief altier dominant le val d'Esquierry. Pour changer nous partons depuis Les Agudes afin d'explorer le versant oriental de la montagne. Ça commence sur les pistes maintenant désertes puisque la station a définitivement fermé ses portes hier. Encore une fois, la piste bien lisse recouverte d'une fine couche de poudreuse est agréable à parcourir en peaux de phoque. Mieux qu'hier, le vent est quasiment inexistant, l'extraordinaire solitude de la piste encore suréquipée de matelas orange à l'attention de la foule donne une dimension surréaliste au décor. Mais le meilleur reste à faire.
Une fois au sommet des pistes nous quittons le domaine ultra-sécurisé pour pénétrer dans les Pyrénées encore sauvages, là où les promoteurs n'ont pas encore œuvré. Le changement de décor est instantané, nous évoluons au cœur d'une nature intacte, nous devons réfléchir à la trajectoire à suivre. Nous atteignons bientôt le sommet de Montségu, seuls au monde. L'extraordinaire contraste des Pyrénées sur ce sommet est incroyable, au nord se déroule un panorama vert et immense, de ce côté les reliefs s'atténuent doucement jusqu'à la plaine au bout de l'horizon. Au sud au contraire d'immenses sommets bouchent le paysage, tous soutenus par d'implacables faces nord plâtrées de neige et de glace. C'est d'une rare violence ! En contrebas de notre sommet se niche la cabane du Couret d'Esquierry, ce superbe vallon vert rempli l'été d'iris bleus est figé sous une neige immaculée. Au dessus se dressent d'énormes montagnes aux pentes vertigineuses. Deux mondes s'affrontent de part et d'autre des entrailles du Montségu ! On croirait entendre le Beata Viscera*, totalement intemporel.
Mais il faut descendre, et on peut faire confiance à JP pour nous trouver la pente à la fois belle et correctement orientée afin de nous offrir un maximum de sécurité. Celle-ci réclame toutefois un petit parcours de crête avant de découvrir une face immense et remplie de poudreuse. Après avoir caracolé sur la ligne de partage des deux mondes, nous plongeons dans la face par un petit passage exposé réclamant toute notre attention. Une fois dans la pente, chacun choisit sa trajectoire et c'est parti pour une belle série de courbes dans une neige pulvérulente qui vole à chaque virage. On s'en tape une bonne tranche !
Une fois au bas du vallon, la neige de plus en plus rare et cartonnée nous invite à remettre les peaux afin de rejoindre les pistes nous permettant de descendre skis aux pieds jusqu'à la route où nous sommes garés. Le soleil maintenant haut dans le ciel a enlevé toute agressivité au gel matinal, nous continuerons à nous régaler jusqu'à la dernière bande de neige venant mourir au bord du parking. C'est encore mieux qu'hier
La station des Agudes ressemble maintenant à une ville morte, il ne manque que les boules de poussière roulant dans le vent comme on en voit dans les westerns. Il ne nous reste plus qu'à enlever les pompes de ski, fourrer le matos dans la voiture et descendre à Garin. Nous y partagerons un festival de produit locaux, la fameuse truite d'Oo au gravlax, le jarret de porc du Gers, les fromages de la Barousse et bien d'autres choses (sans parler de la binouse bien fraîche, faut-il le préciser)
* Pour le Beata Viscera, préférez la version aérienne des Vox Clamentis
Départ au soleil
© Skitour/mpila02.04.24 09:2344 vuA part que la piste en bas il n'y a plus de neige
© Skitour/mpila02.04.24 09:5960 vu Sur la crête sommitale du Montségu
© Skitour/mpila02.04.24 11:3961 vuY a plus qu'à descendre
© Skitour/mpila02.04.24 11:5271 vuPoudre !
© Skitour/mpila02.04.24 11:5472 vuY a moins de monde que dans les Alpes !
© Skitour/mpila02.04.24 11:5675 vuOn a de la place pour faire sa trace
© Skitour/mpila02.04.24 11:5665 vu Hop
© Skitour/mpila02.04.24 11:5665 vu Plus bas c'est toujours aussi bon
© Skitour/mpila02.04.24 11:5664 vu© Skitour/mpila02.04.24 11:5769 vu Encore plus bas dans la vallée Blanche
© Skitour/mpila02.04.24 11:5868 vuUn libre service de pentes vierges
© Skitour/mpila02.04.24 12:1266 vu