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Petit Som : ce que le jour doit à la nuit (1) 
Massif : Chartreuse
Départ : La Ruchère (1120 m)
Topo associé : Petit Som, De la Ruchère
Sommet associé : Petit Som (1772 m)
Orientation : N
Dénivelé : 652 m.
Ski : 2.1
Départ : La Ruchère (1120 m)
Topo associé : Petit Som, De la Ruchère
Sommet associé : Petit Som (1772 m)
Orientation : N
Dénivelé : 652 m.
Ski : 2.1
Sortie du mardi 2 avril 2024
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Beau temps après l'orage de la nuit - quelques nuages bourgeonnants - température agréable avec un petit air frais vers le sommet
Conditions d'accès/altitude du parking : 1120m - RAS
Altitude de chaussage/déchaussage : 1450m
Conditions pour le ski : à la montée, pas de bottage ; jusqu'au déchaussage, neige récente très agréable reposant sur un fond encore assez ferme mais le devenant un peu moins en bas de forêt, neige un peu humide mais aisée à skier - je peux l'estimer correcte même si uniquement la moitié de l'itinéraire est skiable
Conditions nivo et activité avalancheuse : des coulées de surface en orientation E sous l'arête N du Petit Som - col de Léchaud bien chargé en N, à contourner impérativement par la D dans le sens de la montée. Un peu de regel et Mauvernay et Grd Som encore jouables.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Message sibyllin reçu hier dans la journée : « tu te prépares pour demain?. Suis restée perplexe. A quoi pourrais-je bien avoir à me préparer pour le 2/4 ?A la commémoration de l'anniversaire de la mort de G. Pompidou ? En quoi suis-je concernée ? Le 1er avril aurait-il été déplacé au 2 faute de blague sur ST ? (tout se perd...). Non, vraiment je ne voyais pas. Par contre, dès que je descendis le col de Couz sur la route de retour du Pays des Arves, j'ai compris : le Petit Som faisait miroiter un enneigement respectable. Il y a alors eu encore deux échanges de messages laconiques mais très clairs : Moi : « j'sens qu'il va falloir que j'y aille », mon conseiller es-ski : « « je crois que c'est quasi oblIgatoire ». La messe était dite.
Dans la soirée, l'orage, de son ton le plus tonitruant, m'envoyait un message subliminal supplémentaire : ce qui tombe là-haut en neige est une copie de ce qui tombe ici en pluie. La faible résistance qui squattait mon douillet édredon est alors tombée sur la descente de lit où il ne resta que des miettes sous la forme d'une idiote idée de semi-grasse mat, sous prétexte de proximité. Si j'étais partie 2h plus tôt, je pouvais m'offrir la moitié supérieure du Petit Som en double exemplaire. Par contre, le Grand Som fallait pas y penser: le temps de faire les manips pour descendre sur Bovinant (si cette descente E n'était pas un champ de mine) et en remonter, la descente du Petit Som m'aurait laissé un goût amer de denrée périmée. En étant plus matinale, Mauvernay était jouable aussi. Mais comme l'a dit Jacques le Fataliste, mon maître à penser, « si, si la mer bouillait, il y aurait, comme on dit, bien des poissons de cuits » (aphorisme qu'on peut encore considérer comme d'actualité en ce 2 avril.
Non, saisissons ce qui s'offre à nous à l'heure qui n'est ni celle d'hiver ni celle d'été mais la nôtre. C'est la meilleure puisque c'est la seule réelle. Du haut du sommet, ma vue a plongé sur la prairie du Col qu'un (e) skieur (euse) plein (e) d'illusions avait skié mais dont la trace brouillonne laissait supposer qu'il (elle) n'avait pas eu les mêmes conditions que moi. De toutes façons, ce matin, c'était nord toute, en-dehors pas de salut.
Dans la soirée, l'orage, de son ton le plus tonitruant, m'envoyait un message subliminal supplémentaire : ce qui tombe là-haut en neige est une copie de ce qui tombe ici en pluie. La faible résistance qui squattait mon douillet édredon est alors tombée sur la descente de lit où il ne resta que des miettes sous la forme d'une idiote idée de semi-grasse mat, sous prétexte de proximité. Si j'étais partie 2h plus tôt, je pouvais m'offrir la moitié supérieure du Petit Som en double exemplaire. Par contre, le Grand Som fallait pas y penser: le temps de faire les manips pour descendre sur Bovinant (si cette descente E n'était pas un champ de mine) et en remonter, la descente du Petit Som m'aurait laissé un goût amer de denrée périmée. En étant plus matinale, Mauvernay était jouable aussi. Mais comme l'a dit Jacques le Fataliste, mon maître à penser, « si, si la mer bouillait, il y aurait, comme on dit, bien des poissons de cuits » (aphorisme qu'on peut encore considérer comme d'actualité en ce 2 avril.
Non, saisissons ce qui s'offre à nous à l'heure qui n'est ni celle d'hiver ni celle d'été mais la nôtre. C'est la meilleure puisque c'est la seule réelle. Du haut du sommet, ma vue a plongé sur la prairie du Col qu'un (e) skieur (euse) plein (e) d'illusions avait skié mais dont la trace brouillonne laissait supposer qu'il (elle) n'avait pas eu les mêmes conditions que moi. De toutes façons, ce matin, c'était nord toute, en-dehors pas de salut.
J'ai remercié la nuit de ce qu'elle avait offert à ces quelques heures matinales et j'ai goûté ce cadeau comme on goûte un fruit rare et hautement périssable. Qui sait si nous serons encore une fois approvisionnés ce printemps ? Personne.
(1) titre emprunté à l’œuvre de Yasmina Khadra, roman sur l'amour d'un pays
Itinéraire suivi :topo - 7km
Horaires : 9h45 - 13h45
col de Léchaux
Brèche de Roche Rousse
L’ombre jetée
sous le Grd Som, la combe de Mauvernay
prairie du col (de la Ruchère)
vue sur la face N du Charmant Som
Commentaires
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