ActuTopo-guideSortiesForumsPhotosMatosAnnoncesConnexion
Inscription
Entrez votre email et récupérez votre mot de passe dans votre boite
Ou
J'ai déjà un compte
Connexion
Entrez l'email et le mot de passe que vous avez reçu lors de votre inscription
Créer un compte | Mot de passe oublié
Accueil > Tous les forums > Neige & avalanches > Une journee presque ordinaire dans la face N du Grand Colon...

Une journee presque ordinaire dans la face N du Grand Colon...


Nouveau sujet Voir tous les sujets Chercher Archives
nicog38
- Le 17/04/2008 16:00

Une coulee a emporte une personne hier (le 16/04) sur cet itineraire (Belledonne), un peu avant le retrecissement final de la face vers 11h30.
La personne n'a ete que partiellement ensevelie, s'en est sortie sans blessures apparentes, mais avec une grosse frayeur.
La coulee (10 a 40m de large) est descendue sur 200m, lui a arrache les batons, 1 ski et l'a entraine sur plus de 50m.
A ce moment, nous n'etions plus que 6 personnes engagees dans la montee, la trace etait faite et les premiers skieurs entamaient la descente.

La coulee a ete provoquee par une personne descendant le couloir secondaire bordant la rive gauche du couloir principal, encore vierge de traces.
A ma connaissance, elle n'avait pas remontee l'itineraire.
La coulee de neige pulverulente n'a mobilise que la neige en superficie et etait plutot veloce malgre le terrain deja travaille par les traces de montee et de descente.

Le risque nivologique etait de 3 a cette altitude, la neige etait d'apparence poudreuse sur 30 a 40 cm.
Ayant sonde la pente avant l'incident, j'avais trouve de la neige roulee quelques cm sous la surface, a 2 reprises. Les tests de cisaillement etait positifs, mais cela ne m'avait pas inquiete compte tenue de la faible epaisseur de fraiche mobilisable.

Le couloir principal avait ete trace de nombreuses fois a la descente (y compris la veille), sans qu'aucune coulee ne parte. Ce n'a pas ete le cas pour le couloir secondaire pourtant de meme orientation et de meme degre de pente, a 30m seulement du couloir principal.

J'ai par la suite egalement skie le couloir secondaire a la descente et j'ai retrouve de la neige roulee enfouie: en appuyant un peu les virages, j'ai declenche une nouvelle coulee de moindre ampleur (nous n'etions plus que deux sur l'itineraire) confirmant la presence d'1 plaque friable.

Quelques skieurs avaient leur lanieres a la descente.

A un skieur a qui nous demandions de ne pas descendre les contre-pentes du couloir principal afin de ne pas nous exposer de nouveau, ce dernier m'a repondu qu'il n'y a pas de risque parce que la neige ne partait pas en bloc.

Les seuls cris (en partie etouffes par la neige) que nous avons entendu ont ete ceux de la victime. Et malgre le fait que je surveillais de temps a autres le haut de la pente, tout est arrive trop vite pour m'en rendre compte.

IL N'Y A PAS DE JUGEMENT NI DE SOUHAIT DE POLEMIQUER DANS CE QUI A ETE DIT.
Mais il me semblait utile de faire partager ces constats, et ces quelques rappels (la remarque du topo skitour est plutot explicite "Très souvent très vite tracée, cette face assez froide garde longtemps la poudreuse. On se méfiera des risques de plaques, ça part souvent avec de gros volumes"):

+ Dans ce type de cotation, d'inclinaison de pente eu egard aux conditions nivologiques de ce jour, il est toujours preferable de remonter un tel itineraire avant de le descendre.
Sans oublier qu'en l'absence de reperage a la montee, on expose d'autant ceux qui se trouvent en contre-bas.
+ Les sondages et tests de cisaillement ont ete tres instructifs/concluant dans cette experience, surtout par risque nivo=3.
+ Malgre le peu de neige mobilisable, une coulee peu prendre des proportions inattendues.
+ La presence de nombreuses traces - voire anciennes - n'est pas un gage de securite y compris dans les pentes avoisinnantes immediates.
+ Ne pas hesiter a prevenir en cas de danger provoque, meme minime.
+ Il n'y pas que des avalanches de plaques dures. Il y a aussi des plaques friables donc la cohesion, meme faible, reste suffisante pour transmettre les contraintes du skieur au manteau neigeux et declencher une coulee ou une avalanche si presence de couches fragiles.
+ Les lanieres ne servent a rien dans la poudreuse profonde et aggravent le risque d'etre entraine par ses skis en cas de coulee ou d'avalanche.

Desole, pas de photo perso... mais la derniere photo inititulee "conditions du jour" de la sortie www.skitour.fr/sorties/grand-colon,12891.html#sortie montre le bas de la coulee (plein centre, en partie masquee par l'arete rocheuse separant les 2 couloirs) ainsi que la trace dans le couloir secondaire (a gauche). Merci a ceux qui l'ont prise.

J'espere que la personne emportee se porte bien.
Quant a celle responsable de la coulee, elle a ete tres courtoise et cooperative.
Enfin, si j'avais skie le couloir secondaire en premier (c'etait mon intention initiale), je n'aurais pas soupconner un risque de coulee aussi grand.

bon ski !

M
Miko
[368 posts] - Le 17/04/2008 16:20

nicog38 a dit :Le risque nivologique etait de 3 a cette altitude, la neige etait d'apparence poudreuse sur 30 a 40 cm.
.... mais cela ne m'avait pas inquiete compte tenue de la faible epaisseur de fraiche mobilisable.


30-40 cm de poudre, ça fait pour moi une belle masse de neige mobilisable.

B
Bubu
[309 posts] - Le 17/04/2008 16:20

Quand tu parles de coulée (celle de l'accident et la tienne), est ce que :
- c'est la neige poussée dans les virages (~1-2m3) qui est parti, puis ça a glissé lentement, puis ça a pris du volume et de la vitesse ?
- ou une petite plaque (5-10m de large) est partie sous les skis, mobilisant dès le départ un certain volume (5-10m3) ?
Dans le premier cas, la présence de neige roulée ne change rien : j'ai fait partir les même coulées le 7 avril, avec une neige fraiche homogène, ce sont juste des coulées de poudre sans cohésion.
Par ailleurs, le couloir secondaire est plus raide (pas de beaucoup mais un peu quand même), et comme il est moins tracé, ça ne m'étonne pas que les coulées dû aux virages soient plus grosses que dans le couloir principal.

C
chris26
[194 posts] - Le 17/04/2008 16:47

nicog38 a dit :+ Dans ce type de cotation, d'inclinaison de pente eu egard aux conditions nivologiques de ce jour, il est toujours preferable de remonter un tel itineraire avant de le descendre.
Pourqu'oi? en remontant la pente tu restes plus longtemps dans une zone risqué? Remonter le couloir te permet peut etre de mieux evaluer le risque mais encor faut il prendre la bonne decision. Toi meme tu as remonté le couloir, sondé la neige, fait des tests, deceler la presence de neige roulée et tu as quand meme continué! 😯 je n'emet aucun jugement car je suis sur que j'aurai fait pareil et je crois que je n'aurai pas pris la peine de faire des sondages 🙄
De plus descente tu es plus mobile qu'en montée. Je ne parle pas du risque que tu generes pour ceux qui remontent quand tu descends, mais je ne suis pas sur que remonter une pente poudreuse limite les risques.

NIW
- Le 17/04/2008 17:21

Meme type de condition hier soir du coté de la Sitre , et notamment dans le petit coup de cul pour remonter au col du Loup (Nord , 2300m). Des Grosses fissures (30 à 40 cm d'épais , sur une sous couche un peu moins dense) sont apparus dans une conversion ,j'ai pas cherché à comprendre j'ai remonté à pied le ptit bout de raide (~50m).
Le vent de Sud était en train de former des plaques , mais la il s'agissait de la neige fraîche tombé Lundi et Mardi, elle est tombé sous des grains avec des fortes rafales de vent.

Pour en revenir au grand Colon, le problème vient plutôt du croisement entre les différentes personnes... Ça reste une plaque localisé (comme celle que j'ai levé hier soir), le hic c'est qu'il y a de la neige mobilisable en dessous et que c'est suffisamment raide pour faire aerosol...
C'est quand même dommage d'arriver à ce genre de situation surtout en semaine... Un peu de patience au sommet ça fait pas de mal, de plus quand on descend à plusieurs ce genre de pente on y va chacun son tour donc je vois pas pourquoi on pourrait pas attendre que ceux qui montent se mettent à l'abri!
J'ai déjà vu ,dans ce secteur ,le central Ouest descendre entièrement en aérosol (impressionnant!), après avoir fait partit une plaque de 10m2 de 5-10cm d'épaisseur dans l'entrée... Heureusement que c'était tôt le matin et que personne le remontait (ça je l'ai vérifié après... mais sur le coup j'étais pas fier 🤢 )

tetof
- Le 17/04/2008 17:28

Il suffit de lire le bouquin de Munter pour comprendre qu'un sondage (ou même un coin glissant) n'est pas d'un grand intêret pour évaluer le risque d'une pente.

Bubu résume bien les choses en disant que "La seule utilisation possible d'un coin glissant est de faire des statistiques sur de nombreux coins."
www.camptocamp.org/forums/viewtopic.php?pid=878443#p878443

B
bertran
[93 posts] - Le 17/04/2008 17:32

Effectivement, remonter ce genre de pente raide avec cet enneigement ne fait qu'augmenter le temps d'exposition aux éventuelles coulées. Comme Christophe, je pense qu'on est beaucoup plus mobile à la descente pour réagir. Maintenant, que faire avec cette fréquentation: renoncer à la descente? Attendre que tout le monde soit en haut ? Il semblerait quand même, que seul la neige de surface soit partie, mais avec la pente, celle-ci prend vite de la vitesse en entrainant la couche superficielle qu'elle rencontre. J'ai déclenché hier le même type de coulée de surface en descendant à vive allure du Rocher de l'Homme, puis du Pic de la Pierre, j'ai même du pour ces 2 descentes sortir de la trajectoire pour ne pas me faire trop bousculer par ces coulées que j'avais déclenchée. Personne n'était dans la trajectoire, sinon, elles se seraient bien fait secouer. Ce n'est pas la première fois, et à chaque fois je suis surpris de la vélocité de ces coulées qui bien que superficielles pourraient entrainer des blessures à une personne se faisant prendre? Tout celà pour confirmer, que si on ne peut se mettre à l'abri, mieux vaut éviter de remonter des pentes raides en poudreuse si un skieur risque de partir du haut. J'espère sincèrement que la personne entrainée s'en sort sans aucune blessure. Je voulais juste faire part de ma petite expérience, en espérant que jamais personne ne soit pris par une coulée que j'aurais déclenchée par mégarde. 🙁

N
NordOuest
[1963 posts] - Le 17/04/2008 18:20

NordOuest-modérateur-Guide de haute montagne.

Je tiens a apporter quelques précisions à l'incident pour couper court à toutes polémiques (je n'ai pas dis pour des posts constructifs 😉 ).
Nous étions dans le final lorsque l'incident s'est produit 200 m de dénivelé plus bas sans le voir - coude de la sortie

- En premier lieu: la personne a visiblement retrouvé son ski, ouf et s'en est tiré juste avec une belle frayeur.
- La coulée, large de 20 m s'étendait sur 150 m linéaire + une secondaire distincte main droite plus petite (10x50m)
- @Jeroen (suite à ton commentaire sur ma sortie): eh oui, il arrive parfois pour diverses raisons de préférer remonter une pente plutôt que de la faire à vue pour diverses raisons: faire une trace, se rendre compte de la nivologie, gagner un peu de temps parce que certains vont le faire en boucle, et puis tout simplement j'avais envie de remonter cette pente à skis histoire de voir, a vous de choisir quelle était l'option 😊 )
- Il ne s'agissait ici qu'une d'une coulée superficielle due à l'accumulation récente des précipitations neigeuses et NON d'UNE plaque de quel type qu'elle soit.
Exemple identique le même jour au Barlet photo coulée ou la Sistre mais là il s'agissait probablement plus d'une plaque (n'y étant pas, je ne sais pas)
Altitude 2100 m (idem Barlet et probablement d'autres le même jour)
- Accumulation de plus de 40 cm de neige fraiche donc forcément risque de coulée sur surchage principalement avec appui (ici venu en l'occurence de la part d'un surfeur ds le couloir de gauche)Normal.
- Alors pourquoi pas plus haut, dans les pentes plus raides??? Si vous regardez (et ce n'est qu'une analyse perso) l'historique nivo, je pense qu'au delà de 2100/2200, ds le massif de Belledonne évidemment, les dernières précipitations de mardi ont eu lieu sous forme de giboulées (grains roulés, propice à l'instabilité SI reneige dessus - ce qui n'a pas été le cas) alors pourquoi à cette altitude: parce qu'au dessus la quantité de neige fraiche reposait sur une structure beaucoup plus stable de grains fins non métamorphosés (pas de soleil, pas de pan de glissement). PARDON de ce raccourci.
- Et puis quand VOUS skieurs, descendez à vue (et c'est très bien) des pentes, prenez garde à ceux qui sont dessous en prenant une ligne de courbe différente de celle d'une éventuelle trajectoire d'une coulée.(en peaux de phoques, on est bien plus vulnérable, quel que soit la quantité de neige mobilisée) MERCI

D
davidg
[1232 posts] - Le 17/04/2008 19:42

Pour la montee le risque d'un multi-ensevellissement est plus grand - 26% des incidents en comparison de 17% des incidents a la descente et la recherche des victimes plus complexe (victimes regroupees) - selon Jarry et Genswein (voir ISSW, ANENA)

a la montee, le regroupement des randonnerus et la difficulte d'echapper a l'avanlanche semblent accroitre la probabilite d'un multi-ensevelissement - Fred Jarry ANENA.org

Je prend note des commentaires pertinents de Nord-Ouest mais d'un facon tres generale il me semblerait, statistiquement parlant, que la montee devrait etre effectuee par la route avec le moins de risque et le couloir fait a vue - un skier a la fois dans les conditions douteuse (voir aussi poste de Marika/couloir Couttet pour les practicalites)

B
boris
[92 posts] - Le 17/04/2008 20:24

Peut être un peu encore trop secoué pour une bonne objectivité par une mésaventure du même type je ne peux que constater comme vous tous qu'on se retrouve de plus en plus nombreux dans des pentes qui ne peuvent que purger sans grand risque...tout seul! 😄
Et comme on aime quand même bien que quelqu'un ait dejà tester la pente mais ne pas être le 77 ième on monte....ou on descend rapidos! 😜
Bien sur la connaissance de la neige aide mais statistiquement il va y avoir de la casse si individuellement, on ne se discipline ( ah le vilain mot! 😡 ) pas un peu. Il y a encore beaucoup de belles pentes qui sont esseulées la plupart du temps est ce la seule réelle solution à ce pb de sur fréquentation???
Les purges qu'on vit en cascades de glace par exemple font partie de la discipline mais au moins on a de bons relais et vue la pente elles passent dessus! 😮

pour rappel pour le plupart de pratiquants, la plupart des personnes décédées ou blessées le sont dans des coulées qui nous semblent ensuite extrêmement bénignes pas dans des aérosols dantesques.

Mais bon zou que c'est bon cette poudre d'avril!!!

nicog38
- Le 17/04/2008 22:29

Merci pour les préçisions de NordOuest/réponse a Bubu aussi.

Ma remarque sur la plaque friable prète à confusion...

La coulée accidentelle n'avait effectivement rien à voir avec une plaque (pas de cisaillement, départ ponctuel): j'ai re-causé les mêmes effets en appuyant mes virages.

Mais en skiant la contre-pente du couloir secondaire, j'ai aussi fait partir une zone qui avait tout l'air d'une plaque friable (avec propagation de fissure, glissement et écoulement pulvérulent): peut-être pas représentative vus la faible taille (<5m2?) et l'endroit, mais suffisante pour déclencher une autre petite coulée au fond du couloir.
Il me semble d'ailleurs que le BRA mentionnait le risque de plaque friable.

Quant à la neige roulée qui se trouvait qq cm sous la surface du manteau en contre-bas du départ de la coulée accidentelle, a t-elle participé à l'augmentation du volume de neige mobilisé et à la vitesse d'écoulement ???

J
J2LH
[615 posts] - Le 17/04/2008 23:19

tetof a dit :Il suffit de lire le bouquin de Munter pour comprendre qu'un sondage (ou même un coin glissant) n'est pas d'un grand intêret pour évaluer le risque d'une pente.
Effectivement ça ne permet pas d'évaluer le risque d'une pente mais le choix d'un itinéraire ou d'une pente ne devrait pas se traduire en terme d'évaluation du risque.
Un sondage permet de détecter certaines situations à risque, ce n'est donc pas à négliger.

K
kaiser38
[565 posts] - Le 17/04/2008 23:22

Moi on m'a appris qu'en général quand on descend à ski dans un gros volume de poudre plutôt pulvérulente, on doit dériver régulièrement de l'axe dans lequel on fais ses virages pour éviter de créer une accumulation de neige derrière soi qui fini par s'alourdir et partir en coulée importante.

Phénomène bien connu à nos chers freeriders américains qui skient dans la poudre de l'utah.

En couloir, c'est moins evident, alors si possible on s'arrête et on laisse s'ecouler la neige.

OK, je retourne sur RF, c'était qu'un arret bref ici

a+

F
Francoua
[340 posts] - Le 18/04/2008 08:33

NIW a dit :Meme type de condition hier soir du coté de la Sitre , et notamment dans le petit coup de cul pour remonter au col du Loup (Nord , 2300m). Des Grosses fissures (30 à 40 cm d'épais , sur une sous couche un peu moins dense) sont apparus dans une conversion ,j'ai pas cherché à comprendre j'ai remonté à pied le ptit bout de raide (~50m).
La régle qui veut que l'on remonte à pied une pente douteuse est obsolète. Remonter à pied risque de provoquer beaucoup plus facilement la sollicitation d'une couche fragile éventuellement présente.

F
Francoua
[340 posts] - Le 18/04/2008 08:37

lieu commun a dit :Moi on m'a appris qu'en général quand on descend à ski dans un gros volume de poudre plutôt pulvérulente, on doit dériver régulièrement de l'axe dans lequel on fais ses virages pour éviter de créer une accumulation de neige derrière soi qui fini par s'alourdir et partir en coulée importante.
Absolument, mais à condition de pouvoir!

Connectez-vous pour poster
Pour soutenir Skitour, faites le bon choix
En cliquant sur "accepter" vous autorisez l'utilisation de cookies à usage technique nécessaires au bon fonctionnement du site, ainsi que l'utilisation de cookies tiers à des fins statistiques ou de personnalisation des annonces pour vous proposer des services et des offres adaptées à vos centres d'interêt.

Vous pouvez à tout moment modifier ce choix ou obtenir des informations sur ces cookies sur la page des conditions générales d'utilisation du service :
REFUSER
ACCEPTER