Bonjour à tous,
Je voulais savoir comment on pouvait faire pour développer ses connaissances en nivologie.
Ca fait plusieurs années que je lis des trucs sur la neige et les avalanches mais pour l'instant ça n'est que théorique. Et sur le terrain, il n'est jamais évident de dire "ici, on peut y aller, ça va tenir, c'est sûr 😉 " et "ici ça ne passera jamais, ça va partir 🙁 ". J'ai pu le vérifier en hors-piste.
A part quand il y a croûte de regel, on ne peux jamais être sûr de rien !
Alors comment développer ses connaissances en nivo?
remi69 a dit :Ca fait plusieurs années que je lis des trucs sur la neige et les avalanches mais pour l'instant ça n'est que théorique. Et sur le terrain, il n'est jamais évident de dire "ici, on peut y aller, ça va tenir, c'est sûr 😉 " et "ici ça ne passera jamais, ça va partir 🙁 ". J'ai pu le vérifier en hors-piste.
Bon, tu cernes bien les limites de l'exercice, c'est bien! Faut bien comprendre que quand on dit "là ça craint vraiment", ça a une chance sur 10 voire 100 de partir pour de bon...
Pour moi c'est la principale limite de l'evaluation du risque sur le terrain, c'est que ça pousse à être très (excessivement, pour beaucoup) prudent.
Après, mieux vaut se contenter de connaissances simples (je pense à "Attention Avalanches" où Bolognesi développe son NivoTest par exemple) si on veut tenter d'évaluer un risque.
Appronfondir reste toujours possible pour ceux qui ont soif de connaissance, mais à mon avis c'est plus l'expérience (dans laquelle rentre une certaine part de chance de ne pas s'être fait coffrer trop jeune 🙁 ) que la connaissance pure qui peut permettre d'évaluer un risque... en restant bien conscient qu'on est dans le flou.
Il y a aussi des formations "Neige et avalanche" qui sont dispensées par la FFME ou le Club Alpin Français. Tu peux aller sur leurs sites pour trouver facilement les infos.
Ca vaut ce que ça vaut, et ça ne garantit pas une connaissance universelle en la matière. Mais couplées à de la pratique, de l'observation sur le terrain, le croisement d'expériences, ça fait toujours un petit plus pour essayer de comprendre ce qui se passe.
Tomtom a dit :Il y a aussi des formations "Neige et avalanche" qui sont dispensées par la FFME ou le Club Alpin Français.
Y'a aussi celles de l'ANENA en ce moment!
Oui, j'ai pas mal lu ces dernières années : les livres de bolognesi "la neige" et "attention avalanche", celui de sivardière "dans le secret des avalanches" et j'avais imprimé tout un dossier que j'avais trouvé sur le site de l'ANENA.
Et je me suis inscrit à la formation dispensée par l'ANENA à grenoble le 16/12.
Mais quoi qu'on fasse, c'est vrai que seule l'expérience nous apportera un vrai plus et qu'on restera de toute façon toujours plus ou moins dans le flou et les suppositions.
Bonne saison à tous et soyez prudents les gars !
Comme disait Chapoutot "la montagne c'est pointu" mais si vous avez deja lu un tas de trucs sur la neige et les avalanches vous savez deja ou ca craint et ou ca craint moins. En bref en hiver les pentes de plus de 25 degrés, dans les secteurs nord et/ou a l'abri du vent, surtout les deux jours suivant un episode neigeux ou de gros vent et surtout les secteurs proches des crêtes et pentes convexes. Ok on ne peux pas résumer 200 pages de connaissances sur les avalanches en une seule ligne mais ça donne une idée.
Je crois que la chose qui confond bcp des gens (moi inclus) est que même quand tous ces facteurs sont reunis l'avalanche ne part pas la plupart du temps. Les skieurs commence à douter de ce qu'ils ont appris. Ca c'est le piege.
Une bonne chose a acheter pour le terrain c'est une boussole avec un clinometre.
En bref en hiver les pentes de plus de 25 degrés, dans les secteurs nord et/ou a l'abri du vent, surtout les deux jours suivant un episode neigeux
dommage, c'est la ou c'est le meilleur ;)
Le gros Problème, c'est que TOUT apprentissage passe par des erreurs... Or face aux avalanches, si on se trompe sur le risque, c'est :
1- on le sur estime, on s'en va, mais on ne saura JAMAIS si ca passait : bref , on a rien appris.
2- on le sous estime, et maheureusement, souvent on en réchappe pas... bref : on est morts.
J'exagère un peu mais c'est presque ça 🤣 ... comment apprendre dans ces conditions ? Comme un trapéziste qui s'entrainerait sans filets, en quelque sorte 😜
Tout n'est pas tout noir ou tout blanc. Avalanche ne veut pas forcément dire décès (et heureusement d'ailleurs). Si tu te trouve dans un endroit où la quantité de neige mobilisable est peu importante, sans barres rocheuses ou arbre, le groupe peux toujours essayer de progresser espacé en se protégeant au maximum. Par contre dans le cas ou la quantité mobilisable est importante et que se faire prendre pourrait avois des conséquences plus graves (genre grande pente de neige), alors il vaut mieux ne pas chercher à apprendre...
Je suivrais Jeroen dans son idée, en allant même un peu plus loin ; à mon avis, c'est en testant sciemment les pentes (notamment des cassures de pentes, des dessous de crêtes...) quand elles ne sont pas exposées qu'on apprend à "lire" la résistance (ou non) d'un manteau neigeux. On est quitte, au pire, pour une petite glissade sans conséquence, mais par contre cela permet d'étudier les différents paramètres qui font que ça part ou pas. Pour justement, quand l'exposition est plus importante et que la glissade dans une coulée aurait des conséquences, savoir déceler ces différents paramètres.
Cela implique aussi de suivre la météo, et notamment les conditions et orientations des vents, ce tout particulièrement lors des chutes de neige importantes.
Enfin, lors des sorties, cela implique aussi d'avoir toujours un regard attentif et intéressé sur la topographie du terrain.