comment se comporter en pentes raides

Je m'interpelle

J'ai plusieurs questions.

1/ a la descente est-il bon de skier très rapproché l'un au dessus de l'autre . pour moi la réponse est NON

==> Si chute de la personne du haut, alors elle peut embarquer celle de dessous (certains en parleront mieux que moi)
==> Si declenchement de coulée de celui de dessus, alors bonne chance a celui en dessous

2/ Trop de monde en pente est-ce bien ? NON

3/ Chute en pente : quelle methode pour s'arrêter si il y a 🤢

Le debat est ouvert

avant de répondre merci les copains de lire ma réponse a tchouf ds le post "but a la pyramide"

on se met tacos, on balance tout sur la gueules des copains, on ride et on fait des soleils.....et on fait le bilan sur skitour.....le lendemain hin hin hin ! 😉

on ne tombe pas en pentes raides de plus moins on n'est mieux cela est cela me semble evident.. Le ski pente raide c'est comme une course alpine ou la cascade on ne doit pas faire d'erreur

Sur c2c, il y a 2 compte-rendus de descente du couloir de la Clapière au Galibier: il se sont retrouvés à 15 dans le couloir!!! 😡
Problème qui s'est posé apparemment: faut-il attendre que tout le monde soit en haut pour descendre ou commencer la descente alors qu'il y en a qui sont en train de monter.... ?

La réponse de Philippe me semble une non réponse. La question n'est pas de savoir si on peut tomber en pente raide ou pas mais ce qu'on doit faire quand ca arrive.
A mon avis ca arrive effectivement et plus souvent qu'on ne le croit, surtout avec la fréquentation croissante des pentes raides.

Personnellement j'ai quelques gamelles en pente raide à mon actif. Plutôt dans des conditions pardonnantes, heureusement. Ok ça peut tourner à la catastrophe mais je crois qu'avoir chuter quelques fois peut être bénéfique : on est mieux "préparé" pour affronter d'éventuelles chutes suivantes et les enrayer rapidement.

L'essentiel quand la chute arrive est :
- de ne pas se laisser faire : parfois on rattrape un déséquilibre (ski qui se bloque dans la neige, etc.)
- d'essayer de rester tete en haut et si on a basculé, de rouler pour revenir tete en haut. Par exemple dans le cas d'une gamelle sur le coté (arret un peu trop net en sortie de virage), il faut essayer de refaire passer les skis (si possible parallèles entre eux et à la pente) par dessus soi pour faire un tour complet
- de ne pas s'affaler dans la pente : essayer de reprendre des carres et pousser sur les mains pour s'écarter de la neige (cf technique d'enrayage d'une glissade en alpinisme dans une pente de neige). C'est important dans les cas où on perd de l'accroche en neige dure.

Il peut être interessant de s'entrainer à rattraper une chute dans une petite pente raide pas expo (et pas en neige béton).

Autre point : le blocage des skis. A mon avis quand on se prend une grosse gamelle, on a plus de chance de s'en sortir si les skis sautent (plus facile pour se remettre tête en haut et face à la pente, en extension sur les pieds et les mains + reduction du risque de blessures graves). Si on bloque les fix, c'est vachement plus chaud à rattraper.
Il faut donc je pense bien doser entre bloquer les fix pour eviter un déchaussage intempestif et permettre un déchaussage quand ca devient ta seule chance pour t'arreter.

Je pense que le débat est ouvert :
"blocage ou non des fixations en descente pente raide ? ".
Pour ma part, je ne suis pas du même avis que toi âlex.
Il me semble qu'il est plus difficile de s'arrêter après un chute sans ski au pied qu'avec. En effet, si on part en vrille complet, alors le risque de blessure à cause des skis est important. D'ou la protection systématique de la tête avec un casque 😉 .
Bien entendu, je pense que les lanières ne sont pas à mettre dans ce genre de situation car cela augmente encore plus le risque de blessure.
Ce n'est qu'un avis personnelle et il est interessant d'avoir les opinions de tout le monde. C'est ainsi que l'on progresse 😉

boujour a tous.....

c'est sur qu'a 15 ds un couloir c'est pas le mieux......ca dépend du couloir c'est certain......mais pour ma part (sans parler de chute pour l'instant) je vois bien le truc comme la cascade : je ne suis pas trop rassuré qd il y a du monde devant ! et préfère me rabattre sur autre chose ! je pense qu'il faut avoir un sacré moral pour se jeter ds une cascade avec deux ou trois cordées devant ou ds un couloir étroit avec 15 personnes au dessus (personnes dont on ne connait pas le niveau qui plus est ....)

pour la chute l'idéal c'est de ne pas tomber......c'est sur......mais aussi d'avoir, comme le souligne Alex, une petite experience ds des conditions acceptables......c'est vite dit on est bien d'accord......et a la fois je ne suis pas sur du reel apprentissage et du réinvestissement d'une experience de taule ds une pente raide : je pense plutot que c'est l'instinc de survie qui prend le dessus : je doit me remettre tete en haut et me stopper.......

En Avril 97 on sort au combeynot depuis le col du lautaret. la pente terminale et plutot raide avec des truc pas tres rigolos dessous (l'itinéraire de descente tire a droite a ce niveau)......on chausse au sommet de cette pente, la neige est merdique (trafolée, cassante, bref pas du tout réguliere), je descends tranquillou en escaliers, commence a fléchir pour tourner....et c'est la faute : je pars sur le coté, les épaules devant......sautper costal et je medetrouve sur les skis, je dérappe et m'arrete.......qque metres au dessous tomtom pense que c'est la fin......j'au eu une sorte de flash, je me suis vu tomber et me dire "debout ou ca crain pour tes fesses".......

bref tout ca pour répondre au dernier point d'alex : j'ai pu m'arreter a ce moment parce que j'avais les skis aux pieds......(mais bien sur cela peut être différents ds d'autres conditions). depuis cette experience j'ai les fix bloqués a donf en permanance a la descente : je prefere prendre le risque de me faire un genoux, mais je ne veux pas dechausser. Bien sur je ski alors en fonction : je n'envisage pas la chute !

voila voila !

Je confirme, le salto fut superbe!

En dessous, quand nous l'avons vu basculer, nous commencions à nous mettre dans la trajectoire pour tenter un arrêt de volée digne des meilleurs moments du tournoi des 6 nations!! 😮

....avec un salto comme celui-là, et surtout avec la réception qui a suivi, tu aurais largement pu augmenter ta note de gym au CAPEPS!! 😄
😄

Autre question: quand quelqu'un tombe et part en glissage, pensez-vous que l'on puisse espérer le stopper dans une pente raideen ce mettant ainsi sur sa trajectoire?

Je suis d'accord avec David et Alex: à partir de 45° en neige "dure" c'est clair que sans les skis on a peu de chance de s'arrêter (à moins d'avoir un piolet dans les mains, ce qui semble assez peu probable).
J'ai plus de 25 ans de ski de rando dans le pattes 🤨
J'ai pris deux gamelles dans des pentes à 45°:
Une où j'ai déchaussé, tourné dans tous les sens sur une centaine de mètres et je m'en suis tiré assez miraculeusement en me coincant dans une sorte de trou dans la neige (résultat: brûlures et fracture de la clavicule). A la fin de la gamelle les pentes étaient moins raides (35°/40°) mais avec la vitesse j'étais incapable de m'arrêter 😡
Je peux vous dire, ça calme.
J'ai fait une autre chute, toujours dans une pente autour de 45° en neige transfo assez dure et avec les skis: comme David je me suis arrêté en bloquant tout de suite les carres et en enchainant un virage derrière. C'est vrai que la pente était peu exposée et que je n'ai pas paniqué.
Dans des pentes plus raides (à partir de 50°) en neige un peu dure, je pense que la chute est interdite.
Donc dans tous les cas je pense qu'il faut bloquer les fix et tous les skieurs spécialistes du "raide" que j'ai connu font ça. Ceci dit des essais dans des pentes écoles pas expo, c'est sans doute une bonne idée.

Jusqu’à 40°, peut être 45° avec de la chance, en poudre ou en tranfo bien grasse, une roulade peut effectivement tirer d’affaire relativement facilement. Dans de la neige dure ou dans des pentes plus raides, ça va bien trop vite et les chances de se rétablir sont absolument illusoires. Dans tous les cas on a bien plus de chances de s’en tirer avec les skis au pied. Le mieux reste donc de bloquer les fix, dès que nécessaire, au moins pour éviter tout déchaussage intempestif (et c’est déjà essentiel). Sinon, le piolet en neige dure, c’est mieux que rien à condition de pouvoir l’utiliser avant de s’être réincarné en obus. Il y a deux écoles. Soit dans le dos passé dans une bretelle du sac. L’accessibilité est moyenne mais normalement possible quelque soit la position de chute. Par contre, gros défaut, le piolet a un fâcheux penchant à gicler rapidement lors de la première galipette. Soit contre la hanche, passé dans la ceinture du sac à dos. L’accès est rapide à condition d’être positionné du bon coté. Encore faut-il, pour pouvoir avoir une chance de le saisir, ne jamais mettre les dragonnes des bâtons. M’enfin, tous cela reste bien théorique… et comme David, je crois plus à l’instinct de survie.

Sinon, absolument superbe ton site Jeroen, beau et techniquement efficace.

Ca c'est des messages qui font chaud au coeur 🤭

Entendons-nous bien : quand je dis qu'il vaut mieux que les skis sautent en cas de grosse gamelle, je veux effectivement parler de GROSSE gamelle, genre tu files à mach 3 sans dessus-dessous, la tête en bas en te faisant chahuter.

Pour exemple, Wahil, cette fameuse taule que je me suis prise l'an passé et dont tu as été témoin, si mes 2 skis n'avait pas sauté, je finissais au pied de la face, impossible à rattraper. C'est seulement pasque je les ai perdu que j'ai réussi à me remettre tête en haut, face à la pente alors que j'étais sur le dos et tête en bas !! Avec les skis c'était mission impossible.
Bref pour moi y a pas photo : c'est fix bien serrées pour éviter le déchaussage intempestif mais pas à fond.

Une question que je me pose : avec les Low-Techs bloquées, y a qd mêne moyen que ca déchausse au bout d'un moment ou pas ou c'est ton genou qui déchausse avant ????

Concernant l'histoire du piolet : moi je préfère mettre le piolet à la bretelle pasque à la ceinture comme toi Wahil ca me gene pour les virages. Je préfère qu'il se fasse oublier. Mais c'est sur qu'à la bretelle il est moins facilement accessible. Comme le mien est petit, il a tendance à bouger donc je le bloque un peu avec les bretelles, la capuche de la gore-tex n'aide pas trop non plus. Donc pour l'attraper en cas de taule, c'est même pas la peine n'y penser (d'ailleurs à la ceinture est-ce que vraiment t'arrives à le sortir alors que tu n'es pas bien libre de tes mouvements et que la ceinture le bloque aussi ?). Le piolet à porter de main à la descente c'est vraiment quand t'as besoin de faire un peu de piolet-ski, pour a gamelle j'y crois pas trop.

Dans cette fameuse, tôle, comme tu dis, il est vrai que tu es resté pas mal de temps entre neige et ciel et que dans ce cas l’utilité des skis ne saute pas aux yeux :-D. Plus sérieusement, ce n’est pas un super souvenir et je n’ai pas trop envie d’en parler. Sinon, on est d’accord : passé la première seconde de chute, lorsque t’as passé la phase d’accélération, les skis, ils ne servent plus à grand-chose.

Le piolet, je n’y crois pas trop non. Mais suivant la pente, l’avoir accessible en cas de besoins c’est pas mal.

Les lowTech se bloquent seulement pour le déchaussage latéral. Donc tu peux toujours déchausser de la talonnière. Lorsque le talon est parti, l’avant arrive à partir aussi, même bloqué.

Et de tenir simplement le piolet en main?
N'est ce pas un bon compris glisse- sécurité??