ActuTopo-guideSortiesForumsPhotosMatosAnnoncesConnexion
Inscription
Entrez votre email et récupérez votre mot de passe dans votre boite
Ou
J'ai déjà un compte
Connexion
Entrez l'email et le mot de passe que vous avez reçu lors de votre inscription
Créer un compte | Mot de passe oublié
Accueil > Tous les forums > Divers montagne > "Je publie, donc je suis"

"Je publie, donc je suis"


Aller à la page : 1 2 3 4 Suivante

Nouveau sujet Voir tous les sujets Chercher Archives
neigerome
[526 posts] - Le 05/01/2010 14:37

Texte reçu ce jour, même si je ne partage pas l'essentiel des propos, certains éléments me semblent cohérents en lisant des fois des compte-rendus (dont surement des miens) ou en voyant plusieurs sorties identiques le même jour ou des jours très proches alors que les conditions n'ont pas changées...

Alors réfléchissons, ensemble en évitant toute attaque personnelle.
@ vous lire

ps 1: ceux qui me connaissent savent que ce texte ne peut émaner de ma personne. pour les autres, je lirais leur commentaire en pensant au créateur de ce texte qui aura réussi à pondre un troll.
ps 2 : ma principale utilisation de skitour : l'information sur les conditions nivo
ps 3 : une autre non négligeable : du rêve au travers de récit de courses, de photos

*******************************************

Si du temps de René Descartes la preuve de l’existence était la pensée, en voyant les publications toujours plus nombreuses on pourrait croire que maintenant il suffit de publier pour exister. Quand ces publications se limitaient aux starlettes, aux présentateurs télé, aux joueurs de foot cela ne me gênait pas mais maintenant que cette frénésie touche des domaines qui devraient être préservés comme la montagne j’aimerai que la pensée revienne un peu. De plus avec l’arrivée de nouveaux médias comme internet l’accélération des publications rend une réflexion sur l'intérêt et les conséquences de ces nouvelles habitudes grandement nécessaire.

Pourquoi vouloir disséquer tous les itinéraires d’un massif ? Pourquoi vouloir absolument tout dévoiler ?
Le ski de randonnée, le parapente, le VTT, la marche sont des activités d’imagination et de liberté, pourquoi baliser, codifier, quantifier tous les itinéraires ? Ne faudrait-il pas laisser les randonneurs imaginer leur course en fonction de leur niveau et de leur expérience ? A la différence de l’escalade où on reste souvent sur une voie dans ces activités on peut laisser aller son imagination. Les livres avec les classiques existent déjà et sont largement suffisants, ils donnent au novice un petit aperçu des plaisirs possibles et si certains ont envie d'aller plus loin il leur suffit d’ouvrir les cartes.

Il faudrait quand même se demander pourquoi les anciens, qui connaissaient parfaitement Belledonne, n'avaient pas fait de topo exhaustif sur certaines zones comme les Aiguilles de l’Argentière. Peut-être y avait-il une règle tacite entre les randonneurs ? Tout le monde convenait peut-être que ce massif devait être appris plus que donné et personne ne publiait. Les débutants sortaient sur les classiques et petit à petit, avec le temps, et s'ils avaient eux-mêmes l'imagination, ils arrivaient dans des endroits plus sauvages. Tout n'était pas mâché et déversé avec des balisages et des cotations pour consommateurs pressés. Pour avoir vu des gens sortir par eux-mêmes des sentiers battus je peux affirmer que le plaisir est décuplé.

Les auteurs de topos n'ont visiblement pas l'air de se poser la question essentielle des conséquences de leurs publications. Les premiers ouvrages parus dans les années 30 à 70 décrivaient les classiques, mais maintenant, devant le marché représenté les nouveaux randonneurs, des courses plus discrètes sont publiées, pour aboutir dernièrement à des dissections complètes de massifs. Publier tout et n'importe quoi mais surtout le plus possible représente un vrai danger pour la pratique de la randonnée ou du parapente. L'auteur du livre ou le contributeur internet ne connaissent pas les gens qui vont lire. Les informations sont lancées sans nuance à tous les interlocuteurs, ce qui draine un public grisé par les nombres tels que l’altitude du sommet ou le degré de la pente : bref des consommateurs.

J'ai toujours été surpris par le paradoxe de ces livres de courses où les préfaces sont des modèles de sagesse vantant les valeurs de la montagne, la protection de la nature etc, alors que quelques pages après, photos de cinéma à l'appui, ils appellent au tourisme de masse. C'est pourtant très simple de ne pas participer à cette course à la publication, il suffit de savoir se taire. Les publicateurs se présentent souvent comme des amoureux de la nature, en réalité ils cherchent une célébrité et éventuellement une part de marché.

On peut dire que des communautés d’ « amis » virtuels existent et que ces gens partagent, que les anciens apportent aux jeunes. Très bien, les forums sont un excellent moyen pour se rencontrer mais pas besoin de topos sur tout, les classiques suffisent. On peut aussi dire que je n'ai qu'à ne pas lire les revues, les livres et que rien ne m'oblige à aller consulter les sites internet. Evidemment, mais le problème est que tout cela existe et que ça représente une véritable pollution.
Lors de l'annonce de la sortie d'un ouvrage disséquant un petit massif que j’aime beaucoup j'avais approché deux contributeurs, pour leur demander de ne pas publier. Leur réponse a été révélatrice de leur état d'esprit : fermement convaincus d'être les héritiers des Trainard, Terray ou Boëll… voire des précurseurs. En gros t’es qui toi ? Moi je suis le roi de la montagne et je publie ce que je veux. Quand j'ai parlé à ma famille de ma démarche ils m'ont dit que ça ne servait à rien, un jour ou l'autre quelqu'un publierait. Je pense que cette évolution n’est pas bonne et qu'il faut amener ces gens à réfléchir aux conséquences de leurs publications. Pour la plupart cela part d’un bon sentiment, mais au final ils participent aux sports de masse. Déballer crûment tout ce que l’on sait n’est probablement pas la meilleure façon de protéger la montagne. Et puis ne faut-il pas laisser encore un soupçon d’inconnu aux générations futures ? De leur coté les nouveaux arrivants doivent apprendre à avancer lentement. Le plaisir procuré par une course issue d’une recherche sur la carte ou le conseil d’un ami non virtuel est mille fois supérieur à celui d’une recherche google. Pourquoi vouloir s’approprier les rêves des autres ? Pourquoi faire la course à la mode avec topo, altimètre, GPS, ARVA, téléphone en main ? La montagne est encore un espace de liberté, ne vaut-il pas mieux exprimer sa personnalité ?

Signé : un non publicateur qui n’a surtout pas envie de s’empailler pendant des plombes avec les rois de la montagne qui peuplent les forums.

F
Florent
[157 posts] - Le 05/01/2010 14:54

en allant plus loin, outre les ARVA GPS etc... il faudrait se priver des cartes IGN car elles mentionnent les itinéraires de ski de rando 😯

T
Trolly
[403 posts] - Le 05/01/2010 14:55

neigerome a dit : La montagne est encore un espace de liberté


ben voilà, tu l'as dit bouffi, on fait ce qu'on veut ! si certains aiment avoir un topo détaillé de tous les couloirs et vallées d'un massif, où est le problème ??? toi tu n'en achètes pas, et eux en achètent, tout le monde est content

ah, non, il y a une personne pas contente: toi le vieux montagnard local, tu vois certains de tes coins secrets envahis par des "nouveaux" .... et si en plus ces nouveaux skient mieux, ou ont plus la caisse, c'est doublement énervant 😉 😉

bon en fait je comprends ce mail, depuis 3-4 ans des coins où j'étais tranquille sont surfréquentés désormais. c'est chiant, mais qui suis je pour dire c'est mon coin, d'abord je skie depuis plus longtemps que vous, donc barrez vous !!

B
bobo
[957 posts] - Le 05/01/2010 15:02

Mmmmh le bon troll! Poster ça sur un site comme Skitour c'est s'exposer à des réponses par milliers, ce qui est le but du post non? Sinon pourquoi poster ce genre de texte moult fois débattus? En anonyme qui plus est...

Aller pour te donner un peu de grains à moudre, voici ma réponse:

reac anonyme a dit :Publier tout et n'importe quoi mais surtout le plus possible représente un vrai danger pour la pratique de la randonnée ou du parapente. C'est surtout un danger pour ton confort!

En gros tu voudrais garder pour toi ce sport qu'auparavant tu pratiquais seul. Tu regrettes que maintenant il se démocratise et que des hordes de skieurs parcourent "tes" spots secrets!

Malheureusement c'est ainsi, et adopter cette posture réactionnaire ne t'aidera pas à passer le cap! Accepte ce fait, tu ne fais plus partie d'une élite de privilégiés qui se transmettent de père en fils le secret de la rando. Il faut maintenant compter avec de nouveaux adeptes qui utilisent les nouveaux médias à leurs dispositions. Tant pis pour toi. Tant mieux pour les autres! Et puis qui sait, un jour peut être qu'un de ses gars là que tu n'aimes pas te sortira d'une crevasse ou d'une coulée qu'en vieux briscard tu pensais pouvoir éviter! 😉

Bon ski vieux! 🙂

Y
Yann
[439 posts] - Le 05/01/2010 15:06

ça me rappele le bon vieux temps où on s'est fait insulter parce qu'on avait osé rentrer le topo de la Combe de l'If au Charmant Som 🤢 🤢

T
tipex
[47 posts] - Le 05/01/2010 15:06

Le Séguéla du ski de rando

neigerome
[526 posts] - Le 05/01/2010 15:14

Yann a dit :ça me rappele le bon vieux temps où on s'est fait insulter parce qu'on avait osé rentrer le topo de la Combe de l'If au Charmant Som 🤢 🤢

la personne t'ayant insulté s'était il fait connaitre ?
cela aurait pût être mon cas ou le sera suite à quelques topos rentrés dans le Vercors
qu'importe le chemin, l'essentiel est d'ouvrir les yeux aux participants que l'on peut aller prêt de chez soi, que l'on peut à l'appui d'une observation, d'une carte, d'une photo découvrir nos régions et qu'elles renferment encore de nombreux lieux insolites

Alain
- Le 05/01/2010 15:16

C'est vrai qu'il y en a "un peu" marre de voir des dizaines de personnes sur un itinéraire qui a été renseigné la veille. Mais bon que faire contre ça ?

Lemming
- Le 05/01/2010 15:16

Bobo a dit :C'est surtout un danger pour ton confort!
Ben non.

Notre société de l'information génère non seulement des Lemmings suivant religieusement la Une des médias, mais permet également d'être tranquille si on sait utiliser ces ressources.

Il reste à prouver que le net augmente plus la fréquentation en montagne que ne l'ont fait les anciens (Trainard, Rebuffat etc).
Labande, Coupé, "Vallot" etc ont décris l'intégralité de certains massif sans attendre notre société de l'information. Belledonne n'avait pas été aussi bien décrit probablement parce que c'était un massif relativement "mineure" à comparer des "grands" massifs.

F
Francoua
[340 posts] - Le 05/01/2010 15:23

On publie facilement parce qu'il existe des outils faciles pour publier. Faut pas chercher plus loin.
Quand il n'existait "que" les topos papier, on publiait beaucoup moins parce que c'était plus difficile.
Alors faut arrêter de se prendre le chou...

P
Pierre*
[2757 posts] - Le 05/01/2010 15:36

La publication des carnets de course, topos et autres bouquins a commencé quand l'alpinisme a commencé. Avant c'était réservé à une élite qui avait les moyens et l'aura pour publier des bouquins. Avec l'ère d'internet tout le monde peut le faire et ça se fait donc à une grande échelle.
Pourquoi ce serait bien de publier un topo sur la face N de l'Eiger et mal de publier le topo de la Combe de l'If ?

E
Etienne-H-
[3447 posts] - Le 05/01/2010 15:41

Pïerre a dit :Pourquoi ce serait bien de publier un topo sur la face N de l'Eiger et mal de publier le topo de la Combe de l'If ?
L'effet volume peut-être, la notion d'échelle? 😯
A titre perso je suis souvent tiré dans les 2 facçon de voir le problème.
Si la bonne direction est difficile à trouver, la question mérite tout de même d'être posée et je ne pense pas qu'une réponse caricaturale à l'emporte-pièce (cf les poncifs des premières réponses) traduise une réflexion suffisante à ce (sensible) sujet...

M
micromoi
[7 posts] - Le 05/01/2010 16:08

Je rejoins Etienne -H- : la question est loin d'être simple.
La démocratisation de la pratique comme de la publication me semble être une bonne chose. C'est même un retournement dans la façon de voir la montagne. Des gens ont inventé les stations de ski définissant ainsi des domaines skiables avec des pistes et du hors-piste. La société voit d'ailleurs d'un mauvais oeil le pratiquant de hors-piste (randonneur ou non). Comme si la montagne n'était pas un lieu de liberté.

Or, c'est cette liberté que les randonneurs veulent retrouver. Et le point positif est que nombreux sont les gens qui redécouvrent l'aspect libre de la montagne. Fatalement, il y a de plus en plus de randonneurs et c'est vrai que ce n'est pas le plus plaisant.

D'un autre côté ce qui est regrettable c'est l'état d'esprit de consommation de certains : faire une course tiré d'un topo n'est pas le plus épanouissant, je pense. Je trouve que regarder une carte topo et imaginer la manière de grimper au sommet puis d'en redescendre est plus gratifiant je pense. Les anciens nous ont suffisamment mâché le travail en traçant des routes en arpentant des chemins en posant des sécurités des balisages parfois (en fait trop souvent).

Lemming
- Le 05/01/2010 16:21

Etienne -H- a dit :L'effet volume peut-être, la notion d'échelle?

Le mont blanc n'avait pas attendu le net pour être totalement décrit. Les premiers guide Vallot exhaustif datent des années 1920.

Il va falloir attendre encore quelques années (voir décennies) pour trouver sur le net des topos aussi exhaustifs/précis que les publications des anciens.

Certains propos dans le post de neigerome révèlent simplement une méconnaissance de l'histoire et une "idéalisation" du passé.

friz
[988 posts] - Le 05/01/2010 16:32

l'anonyme a dit :Le plaisir procuré par une course issue d’une recherche sur la carte ou le conseil d’un ami non virtuel est mille fois supérieur à celui d’une recherche google.

Ben moi, je prends mon pied pareillement dans les deux cas

Aller à la page : 1 2 3 4 Suivante

Connectez-vous pour poster
Pour soutenir Skitour, faites le bon choix
En cliquant sur "accepter" vous autorisez l'utilisation de cookies à usage technique nécessaires au bon fonctionnement du site, ainsi que l'utilisation de cookies tiers à des fins statistiques ou de personnalisation des annonces pour vous proposer des services et des offres adaptées à vos centres d'interêt.

Vous pouvez à tout moment modifier ce choix ou obtenir des informations sur ces cookies sur la page des conditions générales d'utilisation du service :
REFUSER
ACCEPTER