Hors piste / prevention avalanche

Bonjour,
Je réalise en ce moment un mémoire sur la prévention du risque avalanche pour les skieurs et les pratiquants du hors-piste ( sur la station de Chamonix)
Je suis à la recherche d'informations sur ce théme, et j'aimerai avoir votre avis sur les stations qui ferment une partie des zones hors pistes, ou encore votre avis sur une station comme La grave (05).
L'interdiction du hors-piste est-elle exagérée comment trouver un juste milieu entre liberté et limitation du danger ?
Comment informer les novices qui veulent se lancer dans des itinéraires non balisés ?
Les informations de type : échelle européenne du risque, bulletin avalanches, infos météorologiques sont -elles suffisantes , qu'elles sont leurs limites ?

Merci ... 😉

Ici tu vas surtout trouver des randonnneurs, plus que des skieurs hors-piste. Les randonneurs font parfois du HP, voire souvent pour certains. Quelle différence ? les randonneurs n'utilisent pas les services des stations et ne sont en général pas concernés par les interdictions provisoires sur les domaines des stations. Dans ton mémoire je pense qu'il faut bien faire la différence entre rando et HP, sachant que les rando est l'activité dans laquelle il y a le plus d'accidents mais généralement en dehors des domaines skiables (domaine skiable = pentes que l'on peut atteindre par gravité à partir des remontées mécaniques)

La plupart des randonneurs se renseignent sur les conditions en lisant le bulletin d'avalanche qui est à mon avis suffisant pour choisir son itinéraire avant de partir.
La seule info dont s'occupent au mieux la majorité des skieurs HP est la couleur du drapeau qui dépend du niveau de risque de l'échelle européenne. A mon avis la correpondance entre l'échelle européenne et couleur du drapeau devrait être revue. Actuellement c'est noir par risque 5, noir et jaune par risque 4 et 3, jaune par risque 2 et 1, ça devrait être noir par risque 5 et 4, jaune et noir par risque 3, jaune par risque 2 et 1.
Les canadiens ont développé une méthode liant l'exposition aux avalanches d'avalanche des itinéraires et un niveau de risque comparable à l'échelle européenne. L'idée est d'obtenir une idée plus précise des risques sur un itinéraire et non uniquement un niveau de risque par massif. Ca me semble une méthode intéressante et qui pourrait diminuer un peu le nombre d'accidents. Mais globalement je pense que le nombre d'accidents est assez faible et est proche du seuil sous lequel on ne pourra pas passer, il y aura toujours des accidents d'avalanche tout comme il y aura toujours des accidents sur la route ou des accidents domestiques.

Un autre aspect intéressant est l'attachement culturel des pratiquants à la liberté de pratiquer. Ce n'est pas le cas dans d'autres milieux (mer) où l'obligation d'équipement par exemple est acceptée bien plus facilement.

Sur le premier point, je ne me souviens pas d'avoir vu une "une partie du domaine hors piste fermée" 😮 même à Chamonix, mais je ne skie pas que là-bas...Je vois mal comment il feraient d'ailleurs, en mettant des pancartes tout autour ?
La Grave est une "station" particulière, on y va en connaissance de cause.De plus,il est clairement indiqué que c'est un domaine de haute montagne non balisé ni sécurisé, donc, on prend ses responsabilités, ce qui n'est plus vraiment à la mode de nos jours, je sais. Maintenant on n'accepte plus aucun accident sans trouver à tout prix le responsable...

"L'interdiction du hors-piste est-elle exagérée ?"dans ce cas , il faut interdire aussi la baignade qui provoque beaucoup plus de décès par an.

comment trouver un juste milieu entre liberté et limitation du danger ?

On ne peut pas limiter le danger, il est inhérent à la montagne; on peut juste informer en station sur un risque "estimé" d'avalanche et la météo, ce qui est fait correctement en général d'après ce que j'ai pu voir.

Comment informer les novices qui veulent se lancer dans des itinéraires non balisés ?
informer, c'est-à-dire ??? A part la pancarte "vous sortez du domaine sécurisé...", je ne vois vraiment pas...
C'est à LUI de s'informer, de se former, de pratiquer en débutant progressivement et surtout de partir avec quelqu'un de compétent s'il est novice!

Personnellement, comme je pratique à la fois le HP et le skirando, si je pense faire du HP , je m'informe la veille sur les conditions autant que pour une course de rando.
Pour moi,la seule prévention relativement efficace du risque d'avalanche consiste à se former le mieux possible dans les livres, sur SKITOUR 😉 et bien sûr sur le terrain, et a ne pas prendre trop de risques "si on ne le sent pas"

Jean-Claude BROCARD a dit :Sur le premier point, je ne me souviens pas d'avoir vu une "une partie du domaine hors piste fermée" même à Chamonix, mais je ne skie pas que là-bas...Je vois mal comment il feraient d'ailleurs, en mettant des pancartes tout autour ?
Il peut exister des arrêtés munipaux, ça concerne aussi bien le HP que la rando. (ex dans le 74 : le vallon du Nant Debout qui monte de la Balme de Thuy aux Glières était interdit l'année dernière (cette année aussi ?) par un arrêté. Tout à fait arbitraire à mon avis, ce vallon ne présente vraiment aucun risque particulier). Mais je pense aussi que Alison devrait commencer dans son mémoire par définir les termes qu'elle utilise.

Il existe en effet des arrétés municipaux pour limiter l'accés à certaines zones ( l'un des plus récent celui de décembre 2008 à Vallorcine en haute savoie). En effet , ces interdictions n'ont jamais à ma connaissance eu lieu à Chamonix , mais je m'informe sur ce théme afin de réaliser des comparaisons entre la gestion des différentes stations.
Quels sont les termes qu'il faudrait que je définisse ? Je compte traiter de toutes les personnes pratiquant un sport de glisse ou de la randonnées à pied et pouvant être amené à gérer le risque avalanche que ce soit sur pistes, hors piste, haute montagne ...
Une distinction entre les différentes pratiques sera faite en introduction.

Alison lefevre a dit :Quels sont les termes qu'il faudrait que je définisse ?
Hors-piste
Randonnée
Domaine skiable
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